Le portillon du vieux chemin
Un chantier, des portes métalliques à changer, un portillon en fer.
L’entreprise de soudure enlève les vieilles portes.
“Le portillon, s’il vous plait, ne le jetez pas. Je rénove un vieux chemin chez moi.
Des vaches, des promeneurs… J’aimerais le récupérer.
- Mais, il est fichu, tout rouillé, cassé.
- Ca ne fait rien, je le bricolerai.”
Quelques jours plus tard : coup de fil.
“Vous pouvez venir chercher le portillon. Nous l’avons réparé.
- Réparé ?”
L’entrepreneur l'a raccourci, refait sa base. Belles soudures.
" Combien je vous…
- Mais non, vous ne me devez rien."
Chez le vendeur de matériaux de la vallée, Guy farfouille dans les étagères.
Il lui faut des gonds et du ciment pour le scellement.
"- Alors, ça progresse la rénovation du chemin ?
- Justement c’est pour le vieux chemin communal, je mets un portillon, les vaches, les promeneurs…"
A la caisse : “Non, non, c’est ma contribution, tu ne me dois rien.”
Nous l’avons peint : peinture antirouille, bleue.
Guy a refait la clôture et le mur écroulé où les vaches passaient, où les promeneurs se trompaient.
Nous avons fait des panneaux en bois.